Située à l’extrémité sud du Chili, se trouve l’île Navarino, où se trouve « la ville la plus australe du monde », Puerto Williams, capitale de la commune de Cabo de Hornos. Accessible uniquement par voie aérienne (1,5 heure) et maritime (32 heures). Elle fait partie de la réserve de biosphère de Cabo de Hornos (2005), qui constitue une étape importante pour le Chili et le monde entier, car elle ne présente pratiquement aucune intervention humaine, intègre pour la première fois des écosystèmes terrestres et marins et revêt une importance historique et ethnique.

Compte tenu de cette diversité de ressources naturelles et culturelles, avec des paysages d’une beauté vierge unique, Puerto Williams et une partie du territoire ont été déclarés  » Zone d’intérêt touristique ou ZOIT  » (2019). Les ZOIT sont « des territoires communaux ou intercommunaux, ou certaines zones en leur sein, qui présentent des conditions particulières pour l’attraction touristique et qui nécessitent des mesures de conservation et une planification intégrée pour promouvoir les investissements du secteur privé. » Dans le plan d’action de la ZOIT Cabo de Hornos, la vision à long terme est la suivante :  » Être reconnue d’ici 2030 comme une destination touristique durable, engagée dans la culture locale, la conservation de la nature et la qualité du service au-delà du bout du monde « . Avec cet objectif, l’exécution de programmes et de projets publics pour promouvoir le développement de l’activité touristique est recherchée dans 5 domaines différents qui se complètent : 1. Équipement et infrastructure ; 2. Développement de produits ; 3. Ressources humaines et qualité de l’offre touristique ; 4. Promotion touristique ; 5. Durabilité de la destination, ce qui contribuera à la promotion du tourisme rural et d’aventure à Puerto Williams.

En ce sens, le tourisme rural représente une grande opportunité pour préserver la base de ressources et de connaissances que la nature, les différentes communautés et les agriculteurs locaux ont laissé. Il permet également de protéger le patrimoine culturel et naturel, devenant une opportunité pour les familles les plus vulnérables de développer des actions liées aux activités traditionnelles telles que l’agriculture, l’élevage ou l’artisanat, améliorant ainsi leur qualité de vie.